Q59 : après avoir rappelé les aspects économiques, monétaires et financiers d’une politique budgétaire, vous expliquerez en l’illustrant, la notion d’éviction
Introduction : Comme la politique monétaire, la politique budgétaire agit sur la dynamique de croissance, mais à long termeen s’appuyant sur le budget de l’état dont les recettes, après prélèvement en faveurs des collectivités territorialeset de l’Union européenne, repréntent actuellement pour la France 20 % du PIB.
L’importance et la nature de la politique budgétaire font l’objet de controverse.
Pour les keynesiens, la politique budgétaire constitue un instrument de régulation privilégier et un déficit n’est pas nécessairement néfaste. Les auteurs libéraux privilègient une politique monétaire basée sur des règles clairement définies (monétarisme) et préconise une intervention faible de l’Etat et une compression des recettes fiscales, des dépenses et du déficit
I- Les différents aspects d’une politique budgétaire
a. L’aspect économique
- L’impact sur l’offre et la demande :
Par le jeu des recettes et des dépenses, l’exécution du budget affecte directement la demande finale, tant en volume qu’en structure.
Les diverses possibilités de construire un budget, à montant identique, donnent toute fois des résultats différentes sur le revenu national que sur les échanges extérieurs.
Sur le revenu national, la dualité est inhérente à l’existence de multiplicateurs différents entre les divers types de dépenses et de recettes (surtout en raison d’un multiplicateur de dépenses plus élevés que le multiplicateur des recettes) et l’existence de stabilisateur automatique qui attéenuent les effets multiplicateurs, le plus important étant celui des recettes fiscales.
- L’impact sur les prix :
De manière moins visible mais tout aussi réelle, la politique budgétaire exerce une influence sur les prix, en particulier à travers les impôts sur la dépense, dont la répercussion est directe, à la