Qu’est-ce qu’une éducation réussie ?

I. Une éducation réussie est une éducation que l’éducateur juge réussie :
f). Lui seul peut évaluer l’aboutissement, puisqu’il est seul en mesure de fixer la finalité du parcours ; si c’est la maturité, la rationalité, c’est à ceux qui ont déjà effectué le parcours que l’on doit s’en remettre pour guider l’apprentissage.
d). C’est lui qui définit la démarche, orientée vers son aboutissement (la conscience de valeurs) ; élever un enfant, c’est le conduire pas à pas vers des objectifs qu’il ne peut fixer. C’est en outre à son expérience qu’on se fie diriger les progrès de l’élève.
o). Il faudrait qu’il puisse définir l’ensemble du trajet, y compris son origine : à la limite, il devrait pouvoir choisir ses élèves. Il pourrait ainsi révéler les prédispositions qu’il a identifiées chez ceux qu’il a jugés mériter son enseignement.
Ces orientations définissent l’éducation classique, sinon traditionnelle.
Mais cette éducation bien définie et prévisible parce que le maître l’a en main risque de n’être qu’une instruction prédéterminée, voire un conditionnement.

Les adultes sont censés détenir tout le savoir, c'est pourquoi les enfants croient souvent petits que leurs parents sont infaillibles. Mais à l'adolescence, les enfants se rendent compte que leurs parents sont tout aussi humains qu'eux et peuvent faire des erreurs de jugement.
Ils ont l'expérience et la sagesse liée,
II. Une éducation réussie est une éducation qui satisfait l’élève.
o). C’est de l’aspiration de celui qui apprend qu’on partira ; car qui enseigne à des élèves réticents est sûr d’échouer. On les laissera donc libres de décider de leur activité pour mieux déceler le potentiel qu’on s’efforcera de développer.
d). Le progrès ne peut avoir lieu que si celui qui progresse s’en trouve valorisé. Pour être gratifiante, une démarche doit être non seulement personnalisée, mais personnelle. Il faut que l’élève ait le sentiment que les progrès qu’il effectue sont