Qu'est-ce que le malconfort dan s la chute de camus?
Introduction
Ce terme est un néologisme de Camus qui apparaît assez tard dans le texte. Clamence en parle d’abord comme d’une prison du Moyen-Age puis il en fait une métaphore de sa condition et de la condition humaine en général, tout au moins de celle dans laquelle il veut enfermer les hommes. « Le malconfort » est une image efficace qui concentre des thèmes essentiels du texte.
Développement
1/ Une cellule
Clamence y fait référence p.115. La particularité de cette prison est qu’elle ne permet au prisonnier aucun repos. Cette cellule est plus qu’un châtiment, c’est une torture car le détenu souffre physiquement à cause des dimensions de la cellule et moralement puisqu’il ne peut jamais oublier sa faute. De plus, il entretient un rapport conflictuel avec le monde qui l’entoure. Le prisonnier est ainsi condamné au malheur car il ne peut entretenir de rapport fusionnel avec le monde, condition du bonheur pour Camus, cf. Noces.
2/ Une conséquence de la culpabilité
Depuis l’épisode du rire, Clamence s’est rendu compte de la duplicité de sa nature. Son bonheur n’était que superficiel et illusoire, sa générosité qu’un moyen de domination et la marque d’une vanité personnelle. Toutes ses tentatives pour échapper à ce sentiment de culpabilité ont échoué et l’épisode du transatlantique est à cet égard décisif. « Je compris qu’il (le cri ou le rire) continuerait de m’attendre sur les mers et les fleuves, partout enfin où se trouverait l’eau amère de mon baptême. » Le malconfort est donc aussi une prise de conscience que Clamence énonce ainsi : « Nous ne sortirons jamais de ce bénitier immense. »
3/ Un choix ?
Il semble discutable de parler de choix car Clamence n’a pas le choix. Il serait plus juste de parler d’acceptation, Clamence le dit lui même : « Il fallait se soumettre et reconnaître sa culpabilité. » Situation qu’il résume par cette métaphore : « Il fallait vivre dans le malconfort. »
Le choix réside