Qu'est-ce que l'insouciance.
Le bulletin de la FEVS de janvier 2001 fait état des réflexions de l’industrie australienne sur son futur à moyen terme. C’est du plus grand intérêt.
« L’objectif de 2,5 milliards AU$ d’exportations devrait être atteint en 2010 au lieu de 2025. Mais ce développement spectaculaire n’est pas à la hauteur de l’explosion de la production de raisins, sans parler des plantations à venir. Ces volumes ne pouvant trouver de débouchés sur le marché domestique, la seule réponse est l’exportation.
L’Australie doit donc devenir l’un des 5 premiers exportateurs mondiaux. Dans ce contexte, 3 scénarii ont été imaginés pour les dix prochaines années :
L’industrie dans sa globalité ne fait pas d’effort marketing particulier : si les volumes exportés peuvent doubler, la valeur elle ne doublera pas. On rentre dans un système excédentaire, à faibles marges (voire négatives) ;
Sans accroître ses efforts marketing, l’industrie réoriente ses moyens vers les marchés émergents offrant des perspectives de croissance (en espérant que les marchés matures – USA,UK – marcheront tout seuls) ;
Les exportations doubles pour atteindre environ 6 millions d’hl, avec une valeur qui fait également plus que doubler. Des volumes doivent être commercialisés en vrac, la performance sur la période est très liée à la valorisation de ce vrac ;
Le dernier scénario envisage un effort marketing collectif ainsi qu’une réorientation du marketing tel que décrit dans le scénario précédent. Des volumes de vrac continuent d’être expédiés jusqu’en 2005 mais à partir de là, les nouvelles marques existantes absorberont progressivement ce volume disponible.
Dans ce schéma, les volumes exportés atteindraient 5,37 millions d’hectolitres en 2005 et 6,74 en 2010. Dans le même temps, la valeur de ces exportations passerait de 2,595 milliards AU$ en 2005 à 3,426 milliards AU$. (Rappelons que dans le projet 2025