Quel modèle de justice pour Madagascar?
Un autre substantif dérivé, moins employé, nous est connu « hamarinana » qui a été employé pour traduire « droit, vérité et justice »[footnoteRef:2], mais pour un Malgache, ce mot signifie d’abord ‘justesse’, ou la ‘rectitude’. Un autre mot est plus proche : « rariny » cela peut dire « juste » : quand aucune personne n’a été lésée dans un partage par exemple. De même quand les personnes se sentent désavantagées dans un partage, dans une décision légale ou judiciaire, alors on va dire « …afficher plus de contenu…
Mais il s’agit plutôt de repenser la justice malgache en tant que système et en tant que valeur morale : est-ce que cela permet vraiment de rendre la justice : de combler la souffrance de la victime, de réparer le dommage causé à la société et le mal causé à la victime et à celui qui le commet même ? Car dans ce système, celui qui est puni est devenu le mal symbolisé et sans nom, sans face car la justice se fera même si la victime et le coupable ne se rencontrent pas. Le « fanahy » malgache étant la principale réponse[footnoteRef:16] de la philosophie malgache à la question qu’est-ce que l’homme, c’est dans ce sens que l’on doit se tourner. En effet, le fanahy malagasy est toujours anxieux de rechercher ce qui est bien pour sauvegarder la vie « aina » et le lien social « fihavanana ». C’est le fanahy malagasy[footnoteRef:17] qui est censé exprimer le mieux ce qui est la