Question de corpus Evolution Lyrisme
Comment le lyrisme amoureux évolue-t-il dans le corpus étudié ?
Ce corpus est composé de quatre poèmes. Le premier, intitulé « Déjà la nuit en son parc… », fut écrit en 1550 par Joachim du Bellay et est extrait du recueil de poèmes L’Olive. Il appartient au mouvement littéraire de la Pléiade. Le second se nomme « Elle était déchaussée… », est tiré du recueil Les Contemplations de Victor Hugo, est un poème romantique et fut rédigé en 1856. Le troisième poème écrit en 1926 par Paul Éluard est tiré du recueil Capitale de la Douleur et s’intitule « La courbe de tes yeux … ». C’est un poème surréaliste. Le quatrième et dernier poème se nomme « Non, l’amour n’est pas mort… ». Il fut rédigé en 1930 par Robert Desnos, est aussi un poème surréaliste et est tiré du recueil Corps et Biens. Nous allons donc voir comment le lyrisme évolue dans ce corpus avec dans un premier temps l’expression du sentiment amoureux et la place du regard, dans un second temps la place de la nature et enfin la versification et la forme du poème.
Nous allons tout d’abord voir l’expression du sentiment amoureux et la place du regard. En effet l’expression de l’amour évolue selon les différents mouvements littéraires. Chez du Bellay, l’amour est admiratif et la femme célébrée est présentée comme mythologique : « Nymphe » vers 11 est une divinité des eaux et son prénom « Aurore » vers 12 est une personnification de l’Aube. La femme est idéalisée au point que le soleil en devienne honteux : « Le jour honteux d’un double teint colore » vers 14. Chez Hugo, l’amour est éphémère et la femme célébrée est naturelle et légère : « Elle était décoiffée » et « Elle était déchaussée » vers 1, ainsi que l’adjectif « sauvage » vers 15 la décrivent bien comme naturelle. Le poème étant au passé-simple, c’est le récit d’un souvenir dans lequel se trouvent de nombreuses invitations masculines : « veux-tu, c’est le mois où l’on s’aime » vers 7 et l’anaphore de « veux-tu » vers 4, 7,8. Chez