Question d'ensemble
➜« Les quatre textes qui nous sont proposés dans le corpus sont tous des incipit de romans : Germinal de Zola, La Condition humaine de Malraux, L’Étranger de Camus et Désert de Le Clézio. Comme tous les débuts de romans, ils mettent en place un univers romanesque et une voix narrative particulière. C’est de ceci que nous allons traiter »
Dans le développement, on répond de manière synthétique : ici, il s’agit de réfléchir aux notions de statut du narrateur et de focalisation. On regroupe donc les textes selon leurs points communs :
➜« Dans trois des textes du corpus, le narrateur est extérieur au récit. Les romans sont écrits à la troisième personne du singulier ou du pluriel. Ainsi le personnage de Germinal est-il désigné successivement par « un homme » l. 2, « il » l. 3, « L’homme » l. 9, 21 et 35. Le narrateur de La Condition humaine désigne le héros par son nom « Tchen » l. 1, 20 et 27, par « il » l.1, 2, 16 par exemple. Quant au texte de Le Clézio, il présente la particularité de l’emploi de la troisième personne du pluriel : les personnages sont vus dans leur ensemble, leur masse et désignés par le pronom personnel « ils » très fréquemment (l. 1, 2, 10 etc…) ou par des noms collectifs « les hommes » l. 4, « les femmes » l. 7… Dans tous ces textes, les verbes sont conjugués à la troisième personne. Cependant, même si le narrateur est extérieur au récit, il peut intervenir : ainsi, dans le texte de Malraux, on peut attribuer au narrateur deux interventions. La première concerne le passage entre parenthèses : « (il y avait encore des embarras de voitures, là-bas, dans le monde