Les textes du corpus sont composés de genres distincts. En effet, le texte de Jean de La Fontaine " Les animaux malades de la peste " et le texte de Jacques Prévert (titre)s’apparent tous deux aux poèmes, comme en témoigne la versification, et plus précisément de l’apologue. On y trouve des caractéristiques relatives aux fables. Ce sont de brefs récits illustrant une morale, dont le cadre spatio-temporel est flou. Le lecteur déduit de certains indices que le récit se déroule à la cour pour "les animaux malades de la peste". De même pour " Le sultan", le cadre « les montagnes de Cachemire » est peu précis, mais exotique, ce qui le rapproche du conte. Par ailleurs, on retrouve deux types de morale, explicite pour " les animaux malades de la peste " : Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de la cour vous rendront blanc ou noir " et implicite dans " Le Sultan". Quant au texte d'Albert Camus, "La confession de Tarrou", extrait de La Peste, et au texte de Roy Lewis, extrait de Pourquoi j'ai mangé mon père, il s’agit du genre romanesque. Le premier se compose d’un monologue, le second consiste en une alternance de récit et de dialogue. Même si ces textes sont des genres distincts, ils s’articulent tous autour d’une narration et partagent le thème commun de la mise à mort. En effet, on y retrouve le champ lexical de la mort : "mourir", "dévoré", "tuer", "morts","bourreau","assassinat","coupât le cou". De plus, ils poursuivent la même finalité, c’est-à-dire, dénoncer l'injustice. Plus précisément, les deux fabulistes et les deux romanciers soulignent dans un registre satirique les injustices qui règnent à la Cour (pour les fables), dans le cadre d’un procès (La Peste) et dans la société de manière plus générale (Pourquoi j’ai mangé mon père). En effet, dans chaque texte, on trouve des parodies de rendu de justice ainsi que la présence d’un ou plusieurs bourreaux et une victime. Par exemple, La Fontaine raconte, après avoir exposé un contexte