RAPP Jean ( comte d’Empire)
Premier Aide de camp de l’Empereur

« Un général intrépide , und noch ein Elsasser ! ( et un Alsacien par-dessus le marché)

Né à Colmar le 27 avril 1771, fils de Jean RAPP fabricant de boutons et de Catherine-Salomé EDIGHOFFEN, notre héros fit des études secondaires au gymnase avec l’aide de la famille du receveur général des finances de REISET (chez qui , il rencontra plus tard KLEBER), pour devenir pasteur luthérien de la confession d’Augsbourg selon les vœux de ses parents. Adolescent turbulent et doté d’une force de taureau, notre jeune Jean supportait mal les activités sédentaires de praticien.

Graine de héros

Ainsi, le 1er mars 1788, notre Alsacien s’enrôla à l’âge de 17 ans dans un régiment français de cavalerie : les Chasseurs des Cévennes. Désormais RAPP est soldat tout comme ses deux oncles qui ont servi dans l’armée royale. Le voici cavalier aux Chasseurs de Bretagne (décembre 1788) ; au 10° Chasseurs à cheval (1er avril 1791) où il passe maréchal des logis le 16 mai 1793. Il avait fait les premières guerres de la Révolution à l’armée de la Moselle et à celle du Rhin, lorsqu’il obtint le grade de sous-lieutenant le 3 avril 1794 par élection. Envoyé à l’armée des Alpes, il devint lieutenant le 22 septembre 1794. Alors à l’armée du Rhin, à Ligenfeld, le 28 mai 1795, notre jeune officier subalterne chargea à la tête de 100 chasseurs de son régiment plus de 800 hommes de cavalerie ennemie qu’il parvint à culbuter au moment où plusieurs pièces de canon allaient tomber en leur pouvoir. Il reçut dans cette charge plusieurs coups de sabre sur la tête et sur le bras droit. Il est si touché qu’il demanda à prendre sa retraite, mais le docteur BARTHOLDI en dissuada. Le général DESAIX, témoin de la valeur qu’il avait déployée, se l’attacha comme aide de camp provisoire en décembre 1796 . A ses côtés RAPP défendit le fort de Kehl et fut blessé d’un coup de feu au genou droit. Servant en Allemagne, notre Alsacien