RAPPORT DE STAGE
Pour le voyageur ou le touriste qui viennent des grandes villes ou des plaines urbanisées, les Alpes apparaissent comme un des derniers refuges français d'une nature préservée loin de toute forme d’urbanisation. Cette impression est renforcée par la présence de nombreux espaces protégés sur le plan légal comme les parcs naturels où l’on peut trouver nombre d’espèces protégées, au nom de la défense de la nature, qui signalent et popularisent l'exceptionnalité de la nature alpine. Pourtant, malgré l’aspect naturel de ce paysage, il faut savoir que depuis des centaines d’années, celui ci est façonné par l’homme. La pression démographique, le besoin de se nourrir, de se chauffer, de se loger ont conduit à une exploitation de plus en plus forte des ressources qu'offrait le milieu alpin. Cette forte présence humaine a pesé, de façon continue, sur la nature alpine. Ainsi les forêts ont toujours été exploitées : bois pour le chauffage et la cuisson des aliments, pour la construction locale, ou encore forêts pâturées... Mais aussi bois exportés vers les plaines pour la construction ou la marine.
Il y a 150 ans, l’élevage extensif était pratiqué sur le Semnoz. Des zones ont été défrichées pour servir de pâturages. Il n’en reste actuellement que quelques traces (les alpages). Les forêts subissaient aussi la pression des troupeaux. Elles étaient rares et en très mauvais état. Elles ne subsistaient que sur les versants abrupts, les protégeant de blessures et piétinements des bétails, et en quelques points localisés.
Au début du 20ème siècle, l’office national des forêts a pris des mesures draconiennes afin de restaurer le milieu forestier, entraînant ainsi de nombreux conflits avec les populations. Le Semnoz a été reboisé artificiellement et naturellement. Sur le sommet, la forêt gagne petit à petit sur l’alpage.
A l’époque, La forêt représentait environ 20 % du massif. Les feuillus, principalement le hêtre, étaient essentiellement utilisés pour le