Redaction du discours de stockholm par albert camus
L’art n’existe pas en solitude, isolé de la vie et du monde. Au contraire, c’est une réjouissance universelle. Le vrai artiste est lié inséparablement et inévitablement à tout, car l’art est un moyen de représenter les émotions communes. Il ne peut nourrir sont art qu’en trouvant les similarités qu’il a en commun avec l’humanité. Il est un intermédiaire ; il relie la beauté qu’il voit dans le monde aux expériences collectives desquels il ne peut pas se séparer. Au lieu de juger, il essaie de comprendre. L’écrivain ne représente que ceux qui subissent l’histoire. Si il est au service de ceux qui la font, il sera en solitude, privé de sont art. Son rôle est d’exprimer les souffrances et les injustices qui existent. A condition qu’il accepte les charges de la vérité et de la liberté, l’écrivain trouvera toujours une communauté vivante qui le justifiera. Ce métier relie le plus grand nombre de gens possible, et c’est pour cela qu’il ne faut toujours refuser de mentir et résister l’oppression. Ecrire est un acte honorable car ça raconte les malheurs et souhaits que partage une génération entière. L’écriture est nécessaire pour combattre le nihilisme et le sentiment général de désespoir. A cause de toutes les difficultés qui existent pendant son époque, la tâche des écrivains de sa génération n’est pas de refaire le monde, mais plutôt d’empêcher que le monde se défasse et de restaurer la dignité de vivre et de mourir. Mais un monde de vérité et de liberté n’est ni facile à crée ni à vivre. Même si les écrivains parlent d’un monde idéal, ils ne sont pas forcement parfaits eux-mêmes. Quand-même, il faut toujours marcher vers ce but. En comprenant et en acceptant leurs limites, leurs fautes, leurs dettes et leurs imperfections, les écrivains peuvent mieux comprendre la vie de ceux qui souffrent. Il accepte la distinction en se rappelant de tous ceux qui se combattent contre la répression et qui souffrent en