RTA

INTRODUCTION
En Afrique comme partout ailleurs, l’homme a senti depuis toujours le besoin d’aller au-delà de la réalité concrète, visible, de s’interroger sur le sens de la vie, de la mort et du monde, de découvrir ce qui est derrière l’aspect matériel de la réalité.
Il est vrai aujourd’hui qu’aucun travail pour une véritable inculturation en Afrique ne peut être entrepris sans au préalable connaître le patrimoine religieux de ce continent. Ce dernier sert de base à toute réception de l’Evangile du Christ en terre africaine aujourd’hui. Ce patrimoine ne peut que s’inspirer des pratiques religieuses africaines avant le Christianisme et qui se développent ensemble avec le Christianisme aujourd’hui. Ces pratiques sont contenues dans ce que nous appelons les Religions Traditionnelles Africaines, dans les Mythes, dans les proverbes, dans l’art, etc….
En effet, en ce qui concerne la Religion traditionnelle africaine, il nous faut au préalable donner quelques précisions : l’Afrique concernée ici est celle sub-saharienne (zone centrale entre le désert du Sahara et l’Afrique du Sud) à cause de son unité culturelle supposée et défendue par des pionniers comme Cheikh Anta Diop, Théophile Obenga et autres . Nous parlons de « religion » pour identifier cette forme culturelle partant de certaines raisons, à partir de ce qu’on entend par religion : si religion se définit comme « relation à Dieu ou au divin, ou à une Transcendance absolue », on peut noter que le culte aux ancêtres n’a rien à voir avec le « religieux », mais on parlerait d’un ensemble de pratiques purement sociaux et familiaux ; mais au contraire, si par « religion » on voit une relation au « sacré », à un autre monde, à un monde invisible, à une transcendance qui peut être relative, on peut donc parler de « religion » en Afrique . Cette forme culturelle prend le qualificatif de « traditionnelle », non pas pour renvoyer au « passé », « au vieux », « au dépassé » (anti-moderne), « statique », mais la