Religon islam
Il recourt. Le rêve en tant que tel n’est pas spécialement mis en avant ou valorisé, ni surtout proposé aux croyants comme lieu d’une révélation qui leur serait adressée. En Islam au contraire, le rôle du songe à portée religieuses est souligné d’emblée. Il apparaît dans le Coran à plusieurs reprises : c’est par un rêve que Dieu ordonne à Abraham de sacrifier son filsi
. La vie de Joseph narrée dans la sourate XII est pareillement marquée par son propre songe, celui de ses deux codétenus, et celui de Pharaonii. Certains rêves du prophète Muhammad sont explicitement mentionnés égalementiii
.
Le prophète Muhammad a en effet lui-même beaucoup rêvé. Ses expériences oniriques ont marqué autant sa vie publique – religieuse, politique, militaire - que ses engagements privés et sa vie conjugale. Mais les rêves vrais n’apparaissent pas comme un monopole prophétique. Muhammad attachait aussi de l’importance aux rêves de ses compagnons immédiats. Tous les croyants participent de quelque manière à cette suffusion du message divin dans la Communauté. La pratique même du Prophète l’illustrait : il réunissait le matin ses principaux Compagnons, et demandait si l’un d’entre eux avait rêvé. Parfois, ces récits de rêves ont pu exercer un effet sur la Loi ou la coutume religieuse. C’est suite aux songes convergents du médinois ‘Abd Allâh ibn Zayd et de ‘Umar ibn al-Khattâb que fut institué le rite de l’appel à la prière, l’âdhân. De même, la détermination de la position de la ‘Nuit du
Destin’iv