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Introduction
Il s'agit de dresser un tableau (non exhaustif) des théories économiques qui ne s'inscrivent pas (ou pas complètement) dans le courant de pensée libéral, et qui, d'une manière ou d'une autre, rompent avec les postulats, les hypothèses, les méthodes et/ou les résultats des théories classiques, néoclassiques ou monétaristes. Objectif : analyser ces points de rupture, présenter les principaux résultats ou implications de ces théories, et en montrer l'actualité.
1. La pensée économique de Karl Marx (1818-1883)
Marx ne construit pas une économie politique du socialisme. Son oeuvre est avant tout une analyse du capitalisme et de l'économie de marché. Les questions de l'après-capitalisme y sont à peine ébauchées, d'autant moins que l'oeuvre n'a pas été achevée : Marx meurt avant d'avoir achevé le Capital.
1.1. La rupture avec le "naturalisme" des Classiques.
Relation d'admiration-répulsion de Marx pour les Classiques. Admiration car il leur reconnaît le fait qu'ils sont les premiers à élaborer quelque chose comme une théorie économique et se distinguent ainsi de ce que Marx appelle "l'économie vulgaire" ; répulsion car il entend rompre totalement avec cette "Economie politique" élaborée par Smith ou Ricardo. Pour lui, en effet l'Economie politique n'interroge pas les phénomènes qu'elle étudie, elle les prend comme des données intangibles a-historiques, en un mot "naturelles". Ainsi, pour les Classiques, le marché est un ordre spontané qui vient de la "propension naturelle des hommes à échanger" (Smith). Finalement, pour Marx, l'Economie politique ne fait qu'apporter une justification au système capitaliste et à la société bourgeoise, en omettant de rappeler leur caractère contingent, historiquement déterminé.
1.2. L'analyse marxiste du capitalisme
Capitalisme au contraire vu comme un mode de production particulier, historiquement situé. Ainsi, les "lois économiques naturelles" (les "Lois du marché")