Premièrement, l’amitié entre Bérenger et Jean est malmenée par la transformation de Jean en rhinocéros puisque cette métamorphose le déshumanise complètement.
En effet, Jean dégage un sentiment de supériorité lorsqu’il s’adresse à Bérenger. Cette supériorité est purement inhumaine puisque Jean s’attaque directement à l’humain et par conséquent, à Bérenger.
<< (JEAN, sans écouter Bérenger) * À vrai dire, je ne déteste pas les hommes, ils me sont indifférents, ou bien ils me dégoûtent, mais qu’ils ne se mettent pas en travers de ma route, je les écraserais. >> (Acte 2, tableau 2, p. 182)
Dans ce passage, grâce au point de vue interne, identifié par la mise en situation suivante (didaque) : << (JEAN, sans écouter Bérenger) >> qui informe que le personnage pense à voix haute, le lecteur a accès aux pensées de Jean qui semble rempli d’une supériorité écrasante et dominante.

De plus, la déshumanisation de Jean est représentée par l’image d’un rhinocéros qui, selon l’auteur, est l’animal qui représente le mieux le fanatisme : << (…) le fanatisme défigure les gens (…), les déshumanise. (…) J’ai eu l’idée de peindre sous les traits d’un animal ces hommes déchus dans l’animalité (…). Enfin, je voyais mon rêve se matérialiser, se concrétiser, devenir réalité, masse. Le rhinocéros ! Mon rêve. >> L’auteur a habilement choisi l’animal pour illustrer la déshumanisation de l’homme sous forme animal. Cette transformation fait régresser l’humain au stade d’animal, au niveau des instincts. Ionesco identifie le rhinocéros comme un animal stupide et violent qui agit aveuglément. Le sentiment de supériorité de Jean et le symbole du fanatisme, soit le rhinocéros, utilisé par Ionesco illustre la déshumanisation de la victime touchée par la rhinocérite.

Deuxièmement, l’amitié entre Jean et Bérenger est dramatiquement affectée par la rhinocérite de Jean puisque ce dernier change complètement de mentalité. Plus précisément, Jean critique