RMD 2013/2014
Deux modèles de grande distribution entrent en concurrence à partir des années 1960 :
- les indépendants des enseignes Leclerc, Intermarché ou Système U, où chaque magasin est indépendant car il appartient à un propriétaire distinct mais qui partage néanmoins à travers l’enseigne commune une philosophie (Leclerc avec la pression sur les prix dans le cadre de la lutte pour le pouvoir d’achat du consommateur), un comportement commercial et une centrale d’achats,
- les chaînes non indépendantes, comme les enseignes Auchan ou Carrefour, où tous les magasins de l’enseigne appartiennent au groupe (souvent familial) et sont gérés de manière très centralisée.
En 2011, Carrefour reste le leader du marché de la grande distribution non spécialisée à prédominance alimentaire mais perd des parts de marché par rapport à 2010 (-0,3 point de pourcentage) : cela peut s’expliquer par une politique différenciée par rapport aux prix.
Au contraire, le modèle Leclerc est en plein expansion sans doute du fait de sa politique de prix bas, qui en période de crise remporte du succès. Ses parts de marché augmentent de 0,5 points en 20119. Le groupe Leclerc renforce donc sa position.
De plus, l’essor du hard discount initié par le groupe Lidl a sans doute accru les pressions concurrentielles et incite les autres groupes à toujours baisser plus leurs prix, ce qu’ils ont fait en accroissant le linéaire des produits des marques des distributeurs. Cette domination par quelques groupes est susceptible de créer un pouvoir de marché important sur les fournisseurs. Dans la grande distribution, la concurrence entre les magasins