Rse: ong, syndicat et entreprise
Entreprise, syndicat, ONG : trois points de vue sur la RSE Entretien avec Lisa TASSI, responsable de la Commission Entreprises d’Amnesty International France (janvier 2006 – mai 2008) Entretien avec Bertrand COLLOMB, Président d’honneur du groupe Lafarge Entretien avec Bernard SAINCY, animateur du Collectif Développement durable de la CGT
Entreprise, syndicat, ONG : trois points de vue sur la RSE
Entretien avec Lisa TASSI 1
Le projet de norme ONU sur la responsabilité des sociétés transnationales et autres entreprises en matière de droits humains, adopté en août 2003 par la sous-commission des droits de l’homme de l’ONU, n’a finalement pas été retenu par la commission des droits de l’homme lors de sa 61e session (14 mars au 22 avril 2005). Pouvez-vous nous rappeler en quoi consistait ce projet de norme ? Existe-t-il aujourd’hui un autre projet international qui tendrait à contraindre les entreprises à respecter les droits de l’homme ?
L. Tassi – L’objectif de ce projet, qui n’a finalement pas été retenu, était d’élaborer un texte qui définirait ce qui relèverait de la responsabilité des entreprises en matière de droits de l’homme. Aujourd’hui, ce sont les États qui sont les garants du respect de ces droits. En raison du rôle grandissant des entreprises dans le monde, il s’agissait de définir, en termes de « sphère d’influence » ce qui relèverait de celles-ci en matière de respect des droits de l’homme. L’intérêt majeur était de rassembler dans un même texte les différentes composantes de ces droits (les textes classiques sur le travail forcé et le travail des enfants, les conventions de l’Organisation internationale du travail [OIT], les textes sur le respect de l’environnement et la lutte contre la corruption). Il s’agissait donc d’une pièce majeure concernant la définition du champ de la responsabilité des entreprises en matière de droits humains. En termes de projets, on ne s’oriente pas actuellement vers un cheminement