Rugby, l'affaire knysna
- Marc Lièvremont n'est pas "leRaymond Domenech du rugby".
- parce que le XV de France a franchi le premier tour de la Coupe du monde de rugby en Nouvelle-Zélande - piteusement, certes, avec autant de défaites que de victoire
-A l'issue de la phase de poules du Mondial sud-africain, en juillet 2010, les footballeurs bleus rentraient chez eux tête basse, l'échafaud dressé pour lesaccueillir
- le syndrome de Knysna, du nom de cette localité sud-africaine, théâtre d'une célèbre grève de millionnaires.
- Marc Lièvremont, lui, a mis les pieds dans le plat en rappelant que "le rugby français s'est gaussé des footballeurs l'an passé. Mais, d'une certaine manière, on n'est pas descendus du bus". Pour provoquer un choc salutaire chez les joueurs, il a recours à une image infamante, ce véhicule devenu le symbole du plus grand traumatisme sportif qu'ait connu la nation. Un "désastre moral", selon les mots de la ministre de la santé et des sports de l'époque,Roselyne Bachelot
-Ce syndrome a pour principal symptôme le spectacle affligeant offert par quinze joueurs - hier onze - impuissants à justifier sur la pelouse les émoluments que leur versent leurs clubs (le Top 14 est le championnat de rugby le plus riche).
-Thierry Dusautoir, a été sifflé à Wellington par les supporteurs français. Et le pays deviendrait la risée du monde entier - le Mondial de rugby est le troisième événement sportif le plus diffusé -, ébahi par la répétition de cet exercice de masochisme national, alors que les autres sélections déclenchent toutes un réflexe patriotique minimal.
-Avant même que le XV de France ne débute la compétition, le spectre de Knysna hantait l'inconscient collectif. Dans les deux cas, on avait un sélectionneur contesté
- Soupçonnés de privilégier leur carrière et leurs intérêts personnels au détriment de l'ambition collective (et de l'amour du maillot, donc du drapeau), les joueurs sont aussi fautifs. On les voit "avec leur agent la