Ruy blas protrait de la reine
Résumé de l'acte II
Le sentiment amoureux de Ruy Blas se conjuguant à la passion vengeresse de Salluste, permet à l'acte II d'ouvrir le rideau sur l'univers de la reine, Maria de Neubourg. On la découvre dans ses appartements, et plus précisément dans son salon où, soumise à un protocole contraignant orchestré par la duchesse d'Albuquerque, camera mayor, elle se sent solitaire et prisonnière, quoique très entourée de duègnes, de ses femmes et de son soupirant, don Guritan, comte d'Onate. La reine confie son ennui et ses peines, notamment sa crainte de Salluste, à Casilda, sa suivante et confidente. Puis vient, selon le protocole, l'heure de ses dévotions. Laissée seule, Maria de Neubourg, dans un monologue surprenant, mêle prières et songes amoureux. Elle évoque longuement le secret d'un amoureux mystérieux autrement plus assidu que le roi qui la délaisse, ainsi qu'en témoignent la lettre qu'elle tient sur son cœur et les fleurs fraichement cueillies chaque jour à son attention et déposées sur un banc. Elle se montre très inquiète de n'avoir plus aucun signe de lui depuis trois jours. Si elle pressent bien le danger de ce sentiment, elle parvient d'autant moins à s'en détacher qu'elle le reconnaît en Ruy Blas (alias César) grâce au coup de théâtre ménagé par la scène 3. Le laquais, devenu écuyer du roi, lui porte, en effet, une lettre insipide que lui a dictée le monarque. Les signes ne trompent pas et l'écriture, la main blessée et la dentelle arrachée sont l'occasion d'un premier duo amoureux. Don Guritan le comprend bien et voit aussitôt en Ruy Blas un rival qu'il provoque donc en duel. Casilda, ayant surpris leur algarade, n'a que le temps de prévenir la reine qui s'ingénie alors à confier au jaloux une mission qui le tiendra éloigné un moment de la cour.
Le personnage de la reine :
Quoique présente dans un nombre restreint de scènes, la reine est un personnage essentiel de l'intrigue dans la mesure