Charlemagne s’avançait à pas lourds vers Ganelon. Ce dernier était toujours attaché à une petite poutre qu’il portait sur ses épaules, surveillé constamment par deux soldat du royaume de France. Ses muscles lui faisait mal, le beau-père de Roland gémissait de douleur. Un très grand silence régnait sur la plaine, même les corbeaux et les mésanges avait cessé de chanter. On n’entendait plus le fer aiguisé des soldats qui se battait, ni même de ceux qui aiguisait leur lame. Il régnait une ambiance des plus lugubre, les nuages gris cachaient le soleil et les peu de rayons qui persistaient étaient anéantis par la cime des arbres. L’empereur de douce France questionna alors le traître:

« Ô traître Ganelon! Pourquoi m’avoir trahi? A quoi bon trahir la France? Tu étais un de mes plus sages vassaux, j’en suis fortement déçu.

-Tu sais, ô grand empereur de douce France, je n’ai jamais voulu trahir ma patrie qui m’ai cher. Je voulais seulement et tout simplement me venger de mon beau-fils qui t’avais demandé de mettre ma vie en danger, en m’envoyant en tant que messager pour aller voir le roi de Saragosse, Marsile.

-Tout cela me met fort mal à l’aise, je sais que tu as et que tu auras toujours une haine indéfinissable envers Roland, mais avec ta vengeance tu as rompu le pacte que nous avions fait avec les Espagnols, tu as causés la mort de beaucoup de Français, si une autre personne que Roland aurait été désigné pour l’arrière-garde, elle aurait sonné de l’oliphant dès que les hommes de Marsile, venus à cause de toi, aurait attaqués nos troupes dans les Pyrénées. »

Ganelon baissa la tête comme si il était déçu de ce qu’il avait fait. Son regard se vidait peu à peu. Il mit bien cinq minutes avant de répondre au grand Charlemagne.

« Je ne voulais pas, mais maintenant que cela est fait à quoi bon m’apitoyer sur mon sort. J’irais à mon procès la tête haute, Roland est mort, ma vengeance est faîte, je suis heureux d’avoir vengé mon honneur!

-Ton honneur? Tout le