Rédaction nouvelle de français 2nd
Elle coupa le contact, descendit de sa voiture, veilla instinctivement à bien fermer la porte à clé ce à quoi elle faisait bien attention depuis trois ans déjà. Depuis le jour où on lui avait enlevé son fils de six mois. C’était un mercredi soir, vers dix- neuf heures, le ciel était nuageux. Elle venait de s’arrêter en face de la boulangerie Mary’s pour acheter une baguette de pain de seigle car elle faisait attention à sa ligne. Comme son fils dormait profondément, elle préféra le laisser plutôt que de devoir subir ses caprices. Elle poussa la porte de sa Mini Austin puis elle ne bougea plus durant quelques secondes et réfléchit : qu’est-ce que je voulais faire déjà ?... Bon, ce n’est pas grave, si c’était important je m’en souviendrais. Ensuite elle marcha en direction de la vitrine et patienta un instant derrière la queue, après avoir acheté son pain elle se retourna pour jeter un coup d’œil à sa voiture… Elle n’apercevait plus son fils, il a dû seulement bouger, se rassurait-elle. Mais tout de même prise d’un élan de panique, elle se mit à courir vers son auto, arrivée devant la porte les courses tombèrent de ses mains puis elle s’évanouit. Son petit être avait disparu. Malgré l'avis de recherche l'enfant ne fut jamais retrouvé et l'affaire fut classée sans suite.
La jeune femme entra dans son bureau, elle était de taille moyenne, brune, âgée d'une trentaine d'années, son visage semblait très marqué par la vie. Elle se pencha sur le dernier dossier de comptabilité mais il n'y avait rien à faire, elle n'arrivait pas à se concentrer. Elle ne faisait que penser à son fils.
Tout à coup son portable sonna, elle répondit, c'était Mme Vernon, la directrice de l'orphelinat. Elles discutèrent durant plusieurs longues minutes. A la suite de cet appel Mélanie, c'était son nom, réfléchissait, elle ne savait quelle décision prendre. En effet Mme Vernon venait de lui apprendre qu'un nouvel enfant était arrivé il y avait quelques jours après la mort de sa