Réquisitoire Procès Meursault
Mesdames, Messieurs les jurés, nous nous sommes réunis aujourd’hui mardi 27 octobre 2015 pour juger l’accusé : M. Meursault, de son ignoble acte. Nous sommes les porte-parole de l’humanité. Nous ne pouvons pas garder le silence face à une injustice quelconque et celle-ci est loin d’être une injustice quelconque, c’est une violation envers la société. Voici la situation d’une aveuglante clarté : M. Meursault assiste à une querelle entre son ami M. Raymond et des arabes. Ceci se passe à la plage, ce dernier est blessé. Ils rentrent, M. Meursault demande à son compagnon le revolver, il revient sur la plage, il abat l’arabe et il lui tire quatre balles, à coup sûr, pour être sûr que la besogne est bien faite. (Donc, je dénonce la culpabilité de M. Meursault sans excuses.)
1) Tout d’abord, nous pouvons voir que le crime fut un acte volontaire. M. Meursault était conscient de son fait, il a agi en connaissance de cause. Comment avons-nous découvert cela ? Nous avons constaté que l’accusé est un homme intelligent. Ce dernier est un être qui réfléchit avant d’agir. Il connait la valeur des mots. Il ne s’agit surtout pas d’un assassinat ordinaire, d’un acte irréfléchi que vous pourriez estimer atténué par les circonstances, mais d’un crime prémédité.
2) Ensuite, nous observons dans l’attitude de M. Meursault une indifférence face à tout, aux personnes qui l’entourent, à notre société. (Exemples : l’enterrement de sa défunte mère ne lui a causé aucune émotion, nulle affection, nulle tristesse juste une indifférence comme s’il n’avait aucun lien avec sa mère. Il faisait les choses à contrecœur, l’enterrement, pour lui c’était qu’une surcharge de plus . M. Meursault ignore même l’âge de sa défunte mère. Le lendemain de l’enterrement le sujet en cause va prendre un bain avec sa maîtresse, ensuite il alla voir un film de Fernandel au cinéma, enfin il va rentrer avec Marie.) À ce que je sache, M. Meursault n’a présenté aucun remord, aucune émotion envers son