Travail sur : L’Idéologie Allemande, Marx, 1846

RESUME
« Libérons les hommes des idées fausses qu’ils se sont fait sur eux-mêmes, Apprenons leur à penser de façon critique vis-à-vis de l’essence de l’homme, pour que la réalité actuelle s’effondre. » Cette philosophie que revendiquent les jeunes hégéliens est présentée par eux-mêmes comme un danger révolutionnaire. Cet ouvrage se propose donc de dénoncer la pensée de ces philosophes modernes allemands qui n’est qu’un reflet de celle de la bourgeoisie de ce pays. Ridiculisons ce combat philosophique qui n’est qu’une représentation de la rêverie où se complait le peuple allemand, à l’instar de celui qui prétend ne pas se noyer s’il arrête de penser à l’idée de pesanteur.
Les faits sont clairs : des individus déterminés avec un mode de production déterminé entrent dans des rapports sociaux et politiques déterminés. La production est toujours liée à la structure sociale et politique : l’observation empirique le prouve. L’Etat découle d’un processus d’individus déterminés qui produisent matériellement. L’activité matérielle est donc source de tout : de la conscience, des idées. Les hommes réels sont conditionnés par ces forces productives qu’ils développent et dont tout découle. L’Etre des hommes est leur processus de vie réelle. Au contraire de la philosophie allemande, on part ici de la terre, de ce que sont les hommes réellement, pour arriver au ciel, métaphoriquement ce que les hommes s’imaginent, car toutes ces représentations spirituelles résultent nécessairement du processus de leur vie matérielle. Autrement dit, l’idéologie perd toute son autonomie, n’existe pas pour elle-même, n’a pas d’histoire propre : ce n’est pas la conscience qui détermine la vie, c’est la vie qui détermine la conscience. Car cette conscience n’est source de rien puisqu’elle est le produit des individus réels. Ce processus d’activité vitale est visible empiriquement, et l’histoire cesse d’être un enchainement de faits sans vie.
La