é« Misère du débat sur « l’insécurité » » de Laurent Mucchielli (2002)

* Résumé du texte :

Depuis 1994, nous assistons à une explosion médiatique de la délinquance.
La principale cause de cette médiatisation est dû au fait que la politique se sert du perpétuel sentiment d’insécurité des français.
Les médias mettent donc en avant de simples faits divers en les transformant en criminalité quotidienne afin de cacher certains problèmes bien plus conséquents.
Et les amalgames ne sont pas en reste !
Car, actuellement nous ne cherchons plus à savoir « pourquoi » il y a des problèmes, ou « comment » pouvons-nous les régler, mais seulement à trouver des prétextes arrangeants.

La délinquance serait-elle nouvelle pour la France ? La violence augmenterait-elle de jour en jour ? Les jeunes n’auraient-ils plus de respect ?
Non, nous assistons simplement à l’acharnement de certains partis à s’en prendre à une minorité, afin de se voiler la face.

Premièrement, il nous faudra séparer la délinquance en trois formes bien distinctes afin de démontrer que nous regroupons des faits totalement différents dans une seule et même case : 1) Les « petits » délits tels que le trafic de drogue, les agressions ou les vols sont les plus médiatisés. Nous l’appellerons la délinquance de type 1. 2) La corruption ou la délinquance routière sont des faits dont on parle de manière abstraite et rapide. Elles feront partie de la délinquance de type 2. 3) Puis, pour finir, la délinquance de type 3 dont on ne parle jamais ; les fraudes fiscales et abus de pouvoir qui touchent des personnes haut placées…

Alors, y a-t-il de la délinquance uniquement dans certains quartiers, une certaine population, classe sociale ou culture ?
Non, la médiatisation des actes de délinquance n’est tout simplement pas la même en fonction de la personne.

Il faut savoir qu’en 1993, un nouveau gouvernement est formé avec un nouveau ministre de l’Intérieur.
La répression devient alors plus