salut
Thérèse et Laurent deviennent amants ; elle a besoin de lui et Laurent a besoin d’elle. « Thérèse se livrait sans ménagement, allant droit où la poussait sa passion. » Une relation animale, folle, brutale commença. Laurent a peur que sa maîtresse ne le possède entièrement, il veut finir ce jeu mais il est l’esclave de cette femme. Pendant quelques mois, « Et c’est ainsi qu’un nouveau coin de sa nature inconsciente venait de se révéler : il s’était mis à rêver l’assassinat dans les emportements de l’adultère » Leur relation coupable et interdite doit mener vers le meurtre de Camille qui empêche les amants de se livrer à leur amour. Pourtant la mort de Camille ne résout guère ... Leur consciences se réclament tôt. Des cauchemars, des hallucinations aussi bien que des frissons prennent les coupables. Laurent « secouait ses peurs, il se traitait d’enfant, il voulait être fort ; mais malgré lui, sa chair se révoltait, le dégoût et l’effroi s’emparaient de son être ». Thérèse, ainsi que Laurent, réfléchisent sur le crime commis, sur le sens de leur acte. Leurs corps ne désirent plus l’amant, pendant leurs rencontres, un malaise les envahissent. Ils ne veulent plus se voir, la passion s’éteint.
La peur de telle vie sans issue les mènent « hâter le moment où ils pourraient s’unir contre le noyé »(Chapitre 17 , p 128). Pourtant le mariage ne met pas un terme à « l’état d’énervement dans lequel ils vivaient » (Chapitre 18, p 130). « Ils éprouvaient un véritable malaise à être enfermés ensemble, à respirer le même air. » Thérèse et Laurent mènent leur double existence : « un être nerveux et épouvanté qui frissonnait dès que tombait le crépuscule, et un être engourdi et oublieux, qui respirait à l’aise dès que se levait le soleil. Ils vivaient deux vies, ils criaient d’angoisse, seul à seule, et il souriaient paisiblement lorsqu’il y avait du monde ». Leur état intérieur est bien caché au monde car les amis de la famille ne voient rien