Scénographie
La scénographie (du grec skênê, « scène », et graphein « écrire ») désigne aujourd’hui l’art d’agencer un espace scénique, grâce à la coordination des moyens techniques et artistiques : décors, constructions architecturales, éclairages, effets visuels et sonores participent de la représentation théâtrale autant que la direction des comédiens, assurée par le metteur en scène.
Jusqu’à la fin du XIXè siècle, le terme de scénographie se restreignait à la seule mise en perspective des décors. C’est dire que la conception de la mise en scène a sensiblement évolué au cours de la longue histoire du théâtre.
La scène antique
Au Vè siècle av. J.C, âge d’or de la tragédie et de la comédie grecques, les décors de théâtre sont peints sur des panneaux fixes puis amovibles, codifiés en fonction du genre des pièces : un palais, un temple et une tente du guerrier pour les tragédies ; des maisons sur une place publique pour les comédies. On recourt aussi à des effets spectaculaires tels que le « deus ex machina » : une grue dissimilée derrière le mur de scène permet l’apparition en hauteur des dieux environnés d’éclairs. Les trois acteurs, qui se partagent tous les rôles, masqués et costumés, déclament les parties dialoguées, tandis que le Chœur collectif, représentant les citoyens, commente l’action en chantant ou psalmodiant des strophes lyriques.
Le théâtre latin, qui connaît son apogée aux IIIè et IIè siècles av.J.C, reste très influencé par le modèle grec mais fait évoluer le jeu dramatique en privilégiant le mime, la pantomime et les bouffonneries.
Le théâtre médiéval
Le théâtre au Moyen Age se voue à l’apologie de la religion chrétienne et à l’édification des fidèles. D’abord jouées à l’intérieur des églises, les diverses formes de pièces liturgiques se donnent ensuite sur les parvis ou les places publiques. Dans des décors représentant l’enfer, le paradis ou les lieux évangéliques, interviennent des effets de trucage et de machinerie,