sebkha de zima un site ramsar en péril
En juin 2003, trois éminents professeurs marocains (M. Mohamed Dakki et Abdeljabbar Qninba de l’Institut Scientifiques de Rabat et Monsieur Mohamed Radi de l’ENS de Marrakech) ont établi la fiche descriptive des zones humides (FDR), à l’origine de l’inscription de la sebkha de Zima sur la liste Ramsar.
Dans ce rapport, ils ont souligné que la biodiversité de la sebkha de Zima était d’une qualité élevée mais qu’elle courait le risque de se dégrader gravement. A l’instar du patrimoine naturel exceptionnel du Maroc, ce site est en effet confronté à des actions anthropiques qui le menacent dans son existence.
D’une superficie de 760 ha et d’une altitude de 365 mètres, la sebkha de Zima est située à 2 km à l’est de la ville de Chemaïa (Province de Youssoufia). Zone humide inscrite sur la liste Ramsar depuis le 15-01-2005, elle revêt une grande valeur écologique et économique:
au niveau de la flore, ce site constitue l’un des plus importants écosystèmes continentaux pour la végétation halophile : au moins 28 espèces d’halophytes et une quarantaine d’espèces phytoplantoniques. au niveau de la faune, il est caractérisé par la présence d'invertébrés indicateurs d’eaux saumâtres à sursalées : 11 espèces de crustacés, 45 Insectes, 1 Plathelminthe, 1 Némathelminthe, 5 Rotifères et 2 Annélides.
Six espèces d’oiseaux menacées ou vulnérables (dont le Flamant rose) fréquentent le site durant la période hivernale.
Sur le plan social et culturel, les salines de Zima produisent quelque 30 000 tonnes de sel annuellement occupant une quarantaine d’ouvriers. Cette zone humide constitue en outre une aire de parcours pour le bétail et un lieu de villégiatures pour les habitants de Chemaïa.
Ce milieu d’une richesse biodiversitaire inouïe se trouve à présent confronté à de graves menaces aussi bien quantitativement (perte de superficie) que qualitativement (perte de « qualité »). Le danger émane