Seisme en haiti
Par Tristan Vey
11/03/2011
Enregistrement spectaculaire du séisme survenu au Japon vendredi. Crédits photo : DAVID MOIR/REUTERS
La secousse est liée à la rupture d'une faille très importante entre les plaques pacifique et eurasiatique. L'ampleur du phénomène pourrait avoir perturbé les autres failles de la région. Le Japon est situé au carrefour de trois grandes plaques tectoniques. On appelle cela un point triple. Les plaques pacifique, eurasiatique et philippine se chevauchent ainsi les unes les autres dans un assemblage complexe à analyser. Le séisme, historique par son ampleur, survenu vendredi (magnitude 8,9) est lié à la rupture de la faille qui sépare la plaque pacifique de la plaque eurasiatique. A cet endroit, la première «plonge» sous la deuxième, dans ce que l'on appelle «une zone de subduction».
Les trois plaques eurasiatique, philippine et pacifique. En rouge la faille où s'est produit une rupture vendredi. Source : Jolivet - 1997.
«Aux échelles de taille et de temps géologiques, la croûte terrestre est élastique», explique Clément Narteau, géophysicien à l'Institut de physique du globe (IPG). «En temps normal, la plaque pacifique plonge sous l'Eurasie qui est entraînée vers le bas par les forces de frottements», poursuit-il. On trouve donc à cet endroit une fosse océanique, appelée fosse du Japon. De temps en temps, l'accumulation de contraintes à l'interface des deux plaques provoque une rupture. La plaque eurasiatique se détend alors comme un ressort et remonte un peu. Plus le déplacement de la plaque et la taille de la faille sont importants, plus la magnitude du séisme est grande, plus le tsunami est violent. «Le Japon a probablement gagné un peu en altitude», remarque Clément Narteau qui prévoit de nombreuses répliques dans les jours à venir pour dissiper l'énergie encore emmagasinée dans la faille. «Il peut y en avoir pendant des années, mais leur intensité et leur fréquence