shoah
Les Juifs, désignés par les nazis comme leurs ennemis irréductibles et assimilés à une race inférieure selon leur idéologie, furent affamés jusqu’à la mort dans les ghettos de Pologne et d’Union soviétique occupée, ou assassinés par l’emploi des méthodes suivantes : fusillades massives des Einsatzgruppen sur le front de l’Est — connues sous l'appellation « Shoah par balles » — ; travail forcé et sous-alimentation dans les camps de concentration ; gazage dans les « camions à gaz » ou dans les chambres à gaz des camps d’extermination. Dans ce dernier cas, les corps, privés de sépulture, étaient éliminés par l'usage intensif des fours crématoires, et la dispersion des cendres.
Cette partie de la Shoah en fait le seul génocide industrialisé de l'histoire.
L’horreur de ce « crime de masse »5 a conduit, après-guerre, à l’élaboration des notions juridiques de « crime contre l’humanité » et de « génocide »6. Ces crimes ont été jugés imprescriptibles par la Convention sur l’imprescriptibilité des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, adoptée par les Nations-Unies en 19687 et ces notions ont été utilisées postérieurement dans d'autres contextes (génocide arménien, génocide des Tutsi, etc.) Le droit international humanitaire a également été enrichi avec l’adoption des Conventions de Genève de 1949, qui protègent la population civile en temps de guerre, les précédentes conventions de Genève (de 1929), en vigueur durant la Seconde Guerre mondiale, concernaient uniquement les combattants blessés, malades ou faits prisonniers.
L'extermination des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale se distingue par son caractère industriel, bureaucratique et systématique qui la rendent unique dans l'histoire de l'humanité8.