Stoïcisme
Etymologie : du latin stoicus, du grec stoikos, de stoa (« Portique », du Pécile), lieu où enseignait Zénon de Cittium, le fondateur de l’Ecole, d’où le nom de philosophes du Portique, pour désigner les Stoïciens. Stoïque s’emploie comme adjectif et comme nom. Un stoïque ou stoïcien est un individu qui suit la doctrine de Zénon de Cittium et de ses disciples (Epictète, Marc Aurèle...), doctrine qui désigne avant tout un art de bien conduire sa vie, et selon laquelle le bonheur est dans la vertu, et qui professe l’indifférence devant ce qui affecte la sensibilité. Par extension, un individu qui a du stoïcisme (ou un stoïque) est celui qui ressemble au Sage Stoïcien et se comporte comme lui : c’est un individu qui a du courage, de l’austérité, de la fermeté pour supporter la douleur, le malheur, les privations, avec les apparences de l’indifférence. Courageux, dur, ferme, héroïque, impassible, inébranlable, insensible. (Exemples : rester stoïque devant le danger ; il « restait stoïque sous les injures » (Zola).)
I. De l’ancien Stoïcisme au Stoïcisme impérial On distingue plusieurs périodes dans le Stoïcisme et, tout d’abord, l’Ancien Stoïcisme, fondé par Zénon de Cittium (335-264 av. JC). Ce penseur grec vint à Athènes vers l’an 300 av. JC et enseigna sous le Portique (en grec, Stoa), d’où le nom de l’Ecole du Portique ou de Stoïcisme. Nous conservons seulement des fragments de cet ancien stoïcisme, développé par Zénon, Cléanthe (331-232 av. JC) et Chrysippe (280-206 av. JC). Mais c’est surtout le Stoïcisme – romain – de l’époque impériale qui est célèbre, avec les noms de Sénèque (4 av. JC – 65 ap. JC) (De la brièveté de la vie, De la tranquillité de l’âme, De la providence, etc.), Epictète (50-130 ap. JC, esclave affranchi dont les Entretiens et le Manuel sont illustres), et Marc Aurèle (121-180, empereur romain venu à la philosophie à travers la lecture d’Epictète et qui écrivit des Pensées, réunies après sa mort sous le titre A