Par définition, le « moi » est ce qui caractérise un individu le plus intimement, ce qui constitue sa nature profonde et ce qui fait de lui un être singulier, unique, doté d’une conscience. Si ce « moi » est ce que qu’un individu est pour lui, son identité personnelle, fondée sur ce dont il a conscience et sur les témoignages de sa conscience, pourrait-il en être autrement ? Toutefois, ce « moi » repose sur la connaissance que chaque individu possède sur lui-même. Ou du moins sur ce qu’il croit être. Aussi on peut se demander si je suis bien ce que je crois être. « Être » indique l’existence, « le fait d’être là » d’après Jean Paul Sartre. C’est donc de notre capacité à se connaître de manière adéquate dont nous allons traiter. Car le « moi » est aussi multiple et il évolue dans le temps. Il se construit, se façonne tout au long de la vie, aux regards des autres et des expériences vécues au cours d’une vie. Dans ce sens, peut-on vraiment dire que nous sommes pleinement nous-mêmes en toutes circonstances ?
La fonction « moi » sert à s’évoquer soi-même, pour diverses choses. Il sert aussi à nous désigner.
En métaphysique, le « moi » est en opposition direct avec le « non-moi », qui désigne tout ce qui nous est extérieur. Puisqu’un individu ne peut pas être quelque chose d’extérieur à lui-même, il est forcement lui. De plus, une personne est désignée de manière « matériel », par son corps. C’est ce que l’on voit de lui. Il est donc absurde de dire d’un sujet qu’il n’est pas.
La stabilité de certains caractères physiques et psychologiques (le fait d’avoir les yeux bleus, d’être timide…) d’une personne lui permet de se définir et fait que les autres le reconnaissent comme un être à part entière, car un individu est tout d’abord caractérisé par son essence (ce qu'il est vraiment, ce qui fait qu'il est ce qu'il est).
Aussi, un individu peut se reconnaître à travers son identité (son nom, son prénom, son origine…), c’est ce qui fait qu’il existe dans