Sujet de dissertation:
Dans quelle mesure le taylorisme est-il aujourd’hui remis en cause ?

Document 1
L’objectif supérieur du juste à temps est l’élimination des gaspillages, la réduction des coûts. Pour les Japonais, il existe deux types de coûts : ceux qui apportent une valeur additionnelle au produit et ceux qui ne lui apportent rien. Ces derniers peuvent - et doivent - être supprimés : en effet, le client paie le produit et n’a pas à payer pour un coût inutile. Dans l’approche japonaise, le prix de vente d’un produit n’est plus la somme de son coût et du profit réalisé - définition occidentale classique -, mais à l’inverse, comme on le verra plus loin, c’est le coût qui est désormais égal à la différence entre le prix de vente et le profit. [...] Idéalement, c’est la commande du client qui déclenche la production. L’aval tire désormais l’amont, qui s’interdit de produire sans sollicitation de l’aval. La demande « remonte » le long du processus de fabrication, déclenchant un ordre de fabrication à chaque étape du processus, lequel se répercute de proche en proche jusqu’aux approvisionnements, auxquels on peut alors - et seulement alors - procéder. Chaque segment de l’organisation de production devient le fournisseur du segment suivant et le client du précédent. Ce flux de production « tendu » et intégrateur ne génère ni stocks intermédiaires, ni stock matières, ni stock de produits fabriqués, puisque ces derniers, produits à la demande, sont immédiatement livrés.
Annick Bourguignon, Le Modèle japonais de gestion, La Découverte, coll. « Repères », 1993

Document 2
L’évolution de la consommation a obligé Renault à organiser sa pro duction de façon plus flexible et réactive que ne l’était le système taylorien. Les clients exigent aujourd’hui une diversité dans les produits et des délais de livraison rapides. On est loin de la Ford T noire que certains acheteurs étaient prêts à attendre plusieurs mois ! Même un produit simple comme la Twingo