Suzanne et les vieillards
Suzanne et les vieillards
Les textes religieux ont toujours été une source presque inépuisable d'inspiration pour les artistes. Entraînés par leur foi religieuse, par la nécessité de convaincre ou dans le but de faire un clin d'oeil en utilisant dans leur oeuvre les codes d'une époque antérieure, les artistes d'hier et d'aujourd'hui se sont particulièrement inspirés des textes bibliques. Parmi ceux-ci, le Livre de Daniel, qui fait partie de l'Ancien Testament, comprend Suzanne et les vieillards, un récit particulièrement intéressant mettant en scène une femme. Ce thème a été maintes fois représenté bien qu'il soit dit deutérocanonique, c'est-à-dire, selon l'Église catholique, du second canon provenant de la langue grecque et non de l'hébreu. En effet, alors que la première partie du Livre de Daniel est en hébreu et en araméen, il se poursuit avec des récits en grec, dont celui de Suzanne. Il en existe deux versions : celle de Théodotion et celle de la Vulgate. Ces textes sont donc considérés comme apocryphes par les protestants de la Réforme.
L'histoire est celle de Suzanne, femme d'une grande beauté mariée au riche et respecté Joakim. Elle est secrètement désirée et espionnée par deux vieillards, alors élus juges du peuple de Babylone. Un jour, se promenant dans le jardin de son mari et éprouvant soudainement l'envie de se baigner, elle envoie ses servantes fermer la porte du jardin. Les vieillards la surprennent alors et menacent de l'accuser d'adultère si elle refuse de coucher avec eux. Suzanne refuse de céder et se met à crier ; les vieillards font de même et l'accusent d'avoir été en présence d'un jeune homme. Heureusement arrive le prophète Daniel alors encore enfant qui, ayant reçu de Dieu la sagesse, prouve l’innocence de Suzanne. Les vieillards sont ainsi lapidés à sa place.
3
Les représentations de cette histoire évoluent selon les artistes et les époques et peuvent en illustrer différents épisodes. Les oeuvres reproduites ici représentent