Sylvie version finale
Proséminaire II de la Littérature française moderne
Dr. Patrick Labarthe
Semestre d’automne 2014
Commentaire composé sur le chapitre X (p. 170-172) de « Sylvie » dans les Filles du feu de Gérard de Nerval
10.11.2014
Samantha Haug (5.Semestre) HF: Vergleichende Romanische Sprach-
Bachmattenstr.24 Bachmattenstrasse 24 wissenschaften
5630 Muri NF: Französische Literaturwissenschaften
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Introduction L’œuvre Les filles du feu paru en 1854 fait partie d’un recueil de nouvelles et de courts récits, écrit par Gérard de Nerval. Gérard Labrunie, dit Gérard de Nerval, est né à Paris en 1808 et passe son enfance dans le Valois. Il se suicide en 1855 à l’âge de 47 ans. Au cours des dernières années de sa vie, il traverse plusieurs crises de folie et lutte contre la mélancolie. En effet, Nerval connaît une immense déception devant le monde qui l’abat. Notamment la mort de sa mère a profondément marqué sa vie (Hubner-Bayle 2008 : 418).
En fait, il est le poète du souvenir en découvrant que le paysage et le temps forment un accord qui préserve le souvenir (Bergez 2005 : 234). Il faut donc retrouver le paysage afin de retrouver le temps passé. Pour cela, le Valois, la mémoire et les femmes sont les thèmes centraux de ses livres, notamment dans Les filles du feu (Bayle 2001 : 121).
Le sous-titre de Sylvie s’appelle « Souvenirs du Valois ». Dans ce sens, la nouvelle se déroule principalement dans la région du Valois. Par ses descriptions détaillées, Nerval fait ressortir la nature et les alentours qui servent de déclencheurs pour voyage dans le passé.
« Nerval efface les distances chronologiques en parvenant à transcender le temps » (Bergez 2005 : 235). Ainsi, le lecteur est souvent troublé par sa manière de rédiger et son style littéraire. Souvent, c’est un défi de deviner dans quel niveau temporel l’on se trouve étant donné que l’histoire traite de plusieurs mémoires de temps différents d’un narrateur à la première