Symbolisme du Monstre Rhinocéros
La première partie du XXe siècle a servi de scène pour quelques grands bouleversements politiques et idéologiques. Il y a eu, entre autre, les deux grandes guerres mondiales et la guerre froide. Ces tensions sociales et politiques ont apportées une littérature plus engagée et, de cette période, est né le théâtre de l’absurde. Ce type de théâtre tend à montrer le non-sens de cette époque. Eugène Ionesco, un dramaturge, représentant de l’anti-théâtre, a été grandement affecté par la montée fascisme en Roumanie, son pays natal. Ionesco avait déclaré s’être senti comme « le dernier homme dans une île monstrueuse » et qu’il se considérait également comme « une anomalie, un monstre ». À travers la pièce Rhinocéros, publiée à Paris chez Gallimard en novembre 1959, il révèle sa vision de ce qu’il croit monstrueux dans la nature humaine. Nous expliquerons donc comment cette dramatique représente la symbolique du monstre, selon Ionesco. Nous regarderons d’abord la monstruosité au travers du personnage de Jean. Ensuite, nous verrons la signification de l’insécurité identitaire de Béranger, causée par son non-conformisme.
Tout d’abord, dès le début de la pièce, nous pouvons constater que cette petite ville est constituée d’êtres plus méchants et bêtes les uns que les autres. Nous le voyons surtout par les traits de personnalité de Jean, un homme conformiste, intolérant et intransigeant, qui se permet de sermonner Bérenger sur son style de vie. Jean représente un certain danger, car il estime les gens que par leurs accords ou non avec ses idées. L’auteur mentionne déjà une certaine ressemblance avec une bête lorsque le personnage de Bérenger, parlant de Jean, mentionne : « Il ne supporte pas la contradiction. La moindre objection le fait écumer. » (p.52). Avec le type de personnage qu’est Jean, Ionesco permet au lecteur de comprendre sa définition du monstre.
De plus, dans l’acte II, la métamorphose de Jean est décrite