Synthèse Marx/Weber
Karl Marx nait en 1818 en Allemagne. Il s’intéresse à de nombreuses disciplines durant ses études : le droit, l’histoire, l’économie, pour se spécialiser finalement dans la philosophie. En 1842 il devient journaliste, ce qui lui permet d’exprimer très tôt son engagement politique par de nombreux écrits contestataires.
Marx peut être considéré, en tant que précurseur de la sociologie, comme le contemporain de Tocqueville, bien qu’il partage de nombreuses idées avec Durkheim. En effet, Marx est :
- holiste : il considère que la cause réside dans le fait social, que c’est le système, la société qui fait l’homme
- matérialiste : selon lui nous sommes des êtres matériels, ce qui est premier en nous c’est la matière. Il reproche à la philosophie de faire abstraction de l’être réel, car justement les aspects physiologiques sont premiers aux aspects intellectuels de l’homme. L’humanité survit par la reproduction physique.
- réaliste : pour lui l’homme ne peut pas se réaliser seul, il a besoin de son entourage
- il critique l’économie, elle va à l’encontre de l’homme et conforte le pouvoir de certains, mais il la considère comme centrale dans la société.
Marx construit son raisonnement en partant des présuppositions, c-a-d des conditions qui sont indépendantes des hommes et nécessaires à l’apparition d’un phénomène. Ainsi, son point de départ est que l’homme est un être réel, il assure la reconduction de son processus vital avec la production de ses moyens d’existence. Cette production se fait par le travail sur la nature. Le travail est central chez Marx, il définit l’homme, on ne peut pas l’en séparer, déposséder l’homme du travail revient à le déposséder de sa condition humaine. Or l’homme dans son travail coopère avec d’autres hommes, ainsi le travail crée des relations sociales.
C’est avec cette méthode qu’il va analyser scientifiquement la société, et notamment l’organisation des hommes pour survivre, ce qui nous renvoie à la