Antonio CARDONA
DAPE Intensif 2011

L’ÉLECTRICITÉ NUCLÉAIRE FRANÇAISE
Note de synthèse économique

INTRODUCTION
La France possède très peu de ressources d'origine fossiles (comme le gaz et le charbon) et est donc dépendante des importations pour la production d'électricité à partir de ces énergies. C'est grâce à la production d'électricité d'origine nucléaire que l’indépendance énergétique de la France est assurée.
Aujourd’hui, la France détient le record mondial de la part de l’électricité nucléaire (431 TWh) dans le mix de production d’électricité : 77% de la production d’électricité française provient de ses 58 réacteurs nucléaires(1) (par comparaison, la production nucléaire mondiale d’électricité ne couvre que 17% des besoins mondiaux).
HISTORIQUE
La production d’uranium a été très élevée dans les années 70 et tout particulièrement après le choc pétrolier de 1973. Cela s’explique principalement par la course à l’armement entre l’URSS et les États-Unis et les mesures prises par les états occidentaux qui ont obligé leurs énergéticiens nationaux à constituer d’importants stocks civils stratégiques afin d’assurer la sécurité énergétique.

Quelques années plus tard, l’engouement pour l’uranium est retombé.

Les accidents successifs de Three Mile Island en 1978 et de Tchernobyl en 1986 ont eu pour conséquence le ralentissement des programmes de développement du nucléaire civil.

En parallèle, suite au démantèlement de l’URSS et à l’assouplissement des tensions américano-soviétiques, des pactes de démilitarisation comme le HEU Deal ont été signés, permettant la conversion des stocks militaires devenus non stratégiques en stocks civils.

Les producteurs d’électricité, qui ont continué à exploiter la technologie nucléaire, ont alors pu profiter de ces stocks à faible coût (moins de 10$ par livre). Il n’était donc plus du tout rentable pour les entreprises minières de continuer à exploiter les mines d’uranium. Les gisements existants et la