Synthèse : "l’école des femmes. acte i ; scène 1"
Tout d’abord, concernant le décor de Didier Bezace : c’est un espace assez vide, très simple, voir même austère. Il y a seulement une estrade (avec des trappes par lesquelles les comédiens font leur apparition), une échelle et une malle. Tandis que dans l’autre mise en scène, l’espace est assez rempli. Il y a un banc, une façade de maison, une porte. C’est une place de ville.
Ensuite, à propos des éclairages de Didier Bezace : la lumière joue comme contraste, les couleurs sont simples, elles sont noires et blanches, ça donne une atmosphère plutôt pesante et inquiétante. Alors que dans celle de Robert Manuel, la lumière se fait oublier car elle est naturelle, il n’y a pas vraiment de jeu avec celle-ci, les couleurs sont vives et joyeuses.
De plus, au sujet des costumes de Didier Bezace : ils sont d’époque, ce sont des couleurs sombres, le costume d’Arnolphe est austère ; il est noir et blanc, c’est un drap. Son costume indique l’autorité, la rigueur, c’est monacal. Celui de Chrysalde contient des couleurs pourpres, il est en soie, en satin, en dentelle et il y a des petits nœuds. Il y a un contraste entre les deux personnages. En revanche, dans celle de Robert Manuel, c’est des costumes contemporains, mais ils sont aussi d’époque. Les deux costumes sont à égalité, mais Arnolphe manque quand même de coquetterie, c’est un peu de laisser aller.
Après, pour le jeu des comédiens il y a le texte et la voix, dans celui de Didier Bezace : Arnolphe est d’un très grand sérieux, il prononce bien les alexandrins, il fait des pauses fréquentes et marquées, il est isolé dans la lumière et le texte est matériel. A l’inverse, l’autre mise en scène : Arnolphe s’amuse, il rit, et il ne prononce pas tout le texte, on n’entend pas les alexandrins et donc par cela, ça favorise la