Séisme haiti
Les chercheurs français font le point sur leurs connaissances actuelles des caractéristiques du séisme de Haïti du 12 janvier 2010, ainsi que de son contexte géodynamique. Des mesures GPS effectuées à partir de 2003 avaient révélé que les failles actives étaient bloquées et qu'une déformation élastique s'accumulait. Une intervention scientifique post-sismique devrait être prochainement annoncée. Simulation de la déformation associée au séisme du 12 janvier. Les flèches en noir indiquent la direction et l'amplitude du mouvement du sol qui devrait être mesurées par les stations GPS (petits carrés noirs). Les franges de couleur indiquent le mouvement du sol dans la direction pointant vers le satellite qui devrait être mesuré par interférométrie radar (InSAR). La zone couverte par les franges correspond à la région où le sol est supposé avoir subi la déformation la plus notable. La coupe indique l'intensité du glissement associé au séisme sur le plan de faille. (Communication personnelle d'E. Calais)
© E. Calais Purdue University/Geosciences Azur
Le séisme de Haïti, qui s'est produit le 12 janvier 2010 à 16H56 heure locale, a atteint une magnitude (Mw) de 7 à 7,3. De relativement faible profondeur (entre 10 et 13 km), il est dû au jeu en mouvement décrochant (mouvement horizontal de deux blocs de la croûte terrestre l'un par rapport à l'autre) de la faille Enriquillo-Plaintain Garden qui passe à seulement 5 kilomètres au sud de la capitale de Port-au-Prince. La rupture du séisme elle-même serait située très près de la capitale, atteignant probablement localement la surface. On suppose actuellement que la rupture a environ 70 km de long avec un glissement cosismique de 1 à 2 m en moyenne. Ces caractéristiques associées à la proximité d'une capitale très vulnérable expliquent l'ampleur de la catastrophe.
Même si cette faille n'avait pas produit de séisme important au cours de ces dernières décennies, elle a probablement été