Tartaglia
I. La vie de Tartaglia
Niccolò Fontana dit Tartaglia (« Le Bègue »), né à Brescia en 1499 et décédé à Venise en 1557, est un mathématicien italien.
Niccolò Fontana est issu d'une famille pauvre. Lors de la prise de Brescia par les Français en 1512, il se réfugie avec son père dans la cathédrale pour échapper aux envahisseurs. Rien n'y fait, les soldats de Louis XII pénètrent dans le lieu sacré, massacrent son père, et Niccolo est laissé pour mort avec une fracture du crâne et un coup de sabre à travers la mâchoire et le palais. Sa mère le retrouve dans cet état, mais encore vivant. Comme elle n'a rien pour le soigner, tels les chiens, elle lèche les plaies de son fils et lui sauve la vie. Cependant la blessure au palais lui laisse un défaut de parole qu'il conserve toute sa vie, ce qui lui vaut son surnom « Tartaglia » [tar'ta:ʎ:a], tartagliare signifiant bégayer en italien. Sa mère économise pour permettre à son fils de suivre l'école pendant quinze jours. Le jeune Niccolo vole alors des livres et des cahiers pour continuer à apprendre en autodidacte. Manquant de papier, il utilise les pierres tombales comme ardoise. Devenu adulte, il gagne sa vie en enseignant les mathématiques dans différentes villes d'Italie et en participant à des concours.
Les intérêts de Tartaglia sont nombreux. Il travaille sur l'application des mathématiques à la balistique, sur l'arithmétique. Il est aussi, en 1543, le premier à traduire en italien les Eléments d'Euclide. Surtout, le nom de Tartaglia est attaché à la résolution des équations cubiques (du 3ème degré). Le premier à avoir résolu ce type d'équations est Scipione del Ferro. Il ne publie pas ses résultats, mais les transmet vers la fin de sa vie à son élève Fior. Celui-ci en profite pour