TD - Traité de Verdun
INTRODUCTION :
ACCROCHE : Une citation de Joseph Ernest Renan dit que « Depuis la fin de l'Empire romain, ou, mieux, depuis la dislocation de l'Empire de Charlemagne, l'Europe occidentale nous apparaît divisée en nations. » C’est-à-dire que Charlemagne a légué à son fils, Louis Le Pieux, un royaume uni que celui-ci, en reprenant la désastreuse habitude des Francs en dépit de la règle de primogéniture, a choisi de partager entre ses trois fils. Au fil du temps, nous nous forcerons de constater que l’Empire carolingien ne sera plus jamais réunifié en tant qu’entité unique, tout au plus certaines parties seront réunies temporairement par cumul de couronnes.
PRESENTATION DU TEXTE : Ces deux extraits sont issus des Annales de Saint-Bertin, qui sont en réalité des écrits historiques de l’époque carolingienne, couvrant la période allant de 840 à 882. Ces annales royales qui ont une valeur quasi-officielle pour le royaume occidental. Le texte original du Traité n’a jamais été retrouvé, mais les annales de Saint Bertin ou les annales de Fulda relatent cet évènement, de manière malheureusement concise et imprécise. Cet ouvrage est la production de deux membres du clergé. Nithard (petit-fils de Charlemagne du côté de sa fille) a tenté de le retranscrire dans L’Histoire des fils de Louis Le Pieux. Ces textes évoquent, pour l’un datant de 842, un extrait du Serment de Strasbourg qui allie Charles à Louis, et pour l’autre en date de 843, c’est un morcèlement du Traité de Verdun sur une répartition équitable des terres de l’Empire carolingien.
CONTEXTE HISTORIQUE : En juillet 817, a été prévu un règlement (« ORDINATIO IMPERII ») du partage de l’empire de Louis Le Pieux entre ses trois fils : Pépin, Lothaire et Louis, issus de son premier mariage avec l’impératrice HERMENGARDE. Ce principe du partage avait été accepté jusqu’à ce que JUDITH DE BAVIERE, sa deuxième femme, réclame une part pour son rejeton (Charles).