Thérèse raquin, emile zola et l'état moral
Effectivement, la jeune femme voit sa « nature première […] s’exalter outre mesure » (l. 16-17). Zola recourt au sommaire afin de rappeler au lecteur le tempérament fragile de Thérèse Raquin : « Depuis l’âge de dix ans, cette femme était troublée par des désordres nerveux, dus en parties à la façon dont elle grandissait dans […] la chambre où rallait le petit Camille » (l.18-19). Par la suite, l’auteur se sert de métaphores pour décrire avec force la surexcitation du tempérament de Thérèse : « Il s'amassait en elle des orages, des fluides puissants qui devaient éclater plus tard en véritables tempêtes » (l.19-20). Selon l’auteur, ce sont les prédispositions héréditaires de Thérèse qui …afficher plus de contenu…
Effectivement, celle-ci participe activement aux délires de son mari et semble considérer que toutes les actions posées par Laurent sont justifiables. Pour faire voir cet assentiment de Thérèse, Zola se sert du pluriel afin de révéler l’union macabre qui associe les deux criminels qui tentent de toutes leurs forces de se repentir
"physiquement": « Et ils se serrèrent dans un embrassement horrible. La douleur et l’épouvante leur tinrent lieu de désirs. Quand leurs membres se touchèrent, ils crurent qu’ils étaient tombés sur un brasier. » (l.51-52). Dans cet élan de folie réciproque, la jeune femme en vient même à chercher, de ses lèvres, le stigmate