Tokyo
Tôkyô était à l'origine un petit village de pêcheurs nommé Edo ou « porte de la baie ». En 1456, un château y fut édifié par un chef militaire. C'est alors que la bourgade se transforma petit à petit en ville, une « jokamachi », « ville sous le château », comme beaucoup d'autres cités japonaises. La ville ne connut un développement démographique fort qu'à partir du début du XVIIe siècle lorsque le shogun (haut chef militaire) Tokugawa en fit le siège militaire, politique et administratif de son pouvoir en opposition plus ou moins déclarée à l'empereur. A ce moment là, la capitale du Japon, lieu où siège l'empereur, est toujours Kyoto. Ce n'est qu'en 1868, alors que toute la région du Kanto connaît la plus forte expansion économique et démographique du pays (dès les années 1840 Edo, avec plus de 1 million d'habitants, surpassait Londres dans le titre de plus grande ville du monde), que Edo devint la capitale du Japon lorsque l'empereur Mutsuhito s'y installa, après l'abdication du shogun Tokugawa et l'abolition du shogunat militaire. La dynastie Meiji (« gouvernement éclairé ») reprit le pouvoir, et fut transféré, de Kyoto au château de la ville, le site de la résidence impériale. La ville prit alors le nom de Tôkyô, « capitale de l'Est ». Cette réunification du pays grâce à la restauration Meiji marque le début d'une nouvelle ère, l'ère Meiji, qui fut une période révolutionnaire d'ouverture vers l'Europe et de développement intense de la ville.
Aujourd'hui, Tôkyô est devenue une gigantesque mégapole dont on