Bien souvent considérée comme un synonyme de sincérité, de franchise et d’honnêteté, la vérité et une valeur, et le fait de la dire est une vertu.
Elle est d’ailleurs valorisée, encouragée, par la religion et la morale.
Egalement, elle profite à celui qui la délivre (soulagement de la conscience). Cependant, elle peut blesser aussi celui qui l’entend.
En s’appuyant sur l’étude de la princesse de Clèves par Mme de
Lafayette, nous pouvons nous demander si toute vérité est bonne à dire.
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Dire la vérité, c’est aussi une marque de respect et de de connaissance, car on anticipe la réaction de la personne. Elle est également un devoir moral, « dire la vérité » peut être perçu comme un impératif, une valeur. L’homme de bonne foi dit ce qu’il pense être vrai (à tort ou à raison) : c’est un homme sincère, honnête. A l’inverse, ne pas dire la vérité, c’’est commettre une faute envers la morale. La princesse de Clèves écrit dans un contexte Janséniste est poussée à dire la vérité, notamment lorsque sa mère lui demande de se consacrer entièrement à son mari pour ne point trouver son bonheur en l’autre monde. La vérité est une valeur morale que l’on doit à son …afficher plus de contenu…

Elle lui cache ses sentiments et ne les acceptent uniquement quand elle est seule : c’est la scène du dévoilement. Même après la mort de son mari, elle aurait pu facilement se remarier avec celui qu’elle aime mais choisit le couvent, elle ne s’autorise pas à aimer Némours. Elle se cache la vérité. La retraite finale de la princesse apparaît comme le prolongement obstiné du secret, le refus d’aimer alors que tous les obstacles sont levés.
Madame de Merteuil dans « les liaisons dangereuses » apprend très vite à dissimuler la vérité. Pour elle c’est une façon d’exister, d’être libre, mais à trop vouloir cacher ses sentiments et jouer avec les émotions elle passe finalement à côté de sa vie.
Faut-il dire toute la vérité en temps de guerre ? Faut-il dénoncer