Tpe le mythe de tahiti
– Dans cet axe, la narratrice est une historienne du XX éme siècle. Ceci est un extrait de son livre,
« Lecteurs, lectrices, mon arbre généalogique étant tracé, ma descendance et mes ancêtres étant établis, mon devoirs est désormais de définir clairement ce qu’il s’est passé, de rappeler les origines de ce que nous appelons depuis trois siècles, le mythe de Tahiti.
Née en France, j’y ai grandi, mes rêves et mon imagination ont toujours été nourris par les nombreux historiens de ma famille. Ayant pour ancêtre Louis Antoine, comte de Bougainville, j’ai enfin décidé de m’intéresser aux fondements de la légende de Tahiti.
Depuis de nombreuses années, l’imaginaire collectif repose sur de mauvaises interprétations. En effet, les journaux de bord entraînèrent rapidement les maisons d’édition et les imprimeurs à exploiter le récit mythique du voyage de Bougainville de façon fantaisiste et commerciale. Voltaire lance également l’idée de « l’île extraordinaire » en 1775. L’exaltation et l’intérêt des Européens débutent donc avec les publications des récits de bord du navigateur. Tahiti devient alors l’utopie, « là où tous les rêves sont permis, où l’imagination peut faire régner le désir, l’amour, la poésie, le partage, la liberté. »
Plusieurs appellations lui sont ainsi attribuées ; Nouvelle Cythère, île de Robinson, île perdue. Ou encore, école d’amour et de sexualité, Jardin d’Eden, et j’en passe.
Je dirai que ce qui fût déterminant pour la création du mythe occidental est la surinterprétation des coutumes érotiques et des mœurs « libérées » et « lascives » de la part des Polynésiens, notamment des femmes.
Le premier récit ayant été publié fût celui de Bougainville, hélas, son séjour à Tahiti ne fût que d’une dizaine de jours, l’équipage ainsi que lui n’ont donc pu connaître qu’un accueil extrêmement chaleureux, une facette bien trop idyllique de ce nouveau peuple. Bien évidemment, tous les codes sociaux étaient