Le 25 mars 1957, Christian Pineau déclare : « L'œuvre dont nous franchissons aujourd'hui la deuxième étape, après celle de la Communauté européenne du charbon et de l'acier, n'aura point pour effet la création, comme certains nous le reprochent, d'une petite Europe isolée, mais sera l'ébauche de la grande Europe qui constitue notre objectif final ». Cette citation met en exergue la détermination qu’est celle de l’Europe des Six de se constituer en union principalement à la suite de l’échec de la Communauté européenne de défense et le gel de la CECA. Une relance du projet d’unification européenne parait dès lors nécessaire. A la conférence de Messine tenue en juin 1955, les six se réunissent sous la présidence de Paul Henri Spaak, ministre des affaires étrangères belge. Ainsi, cette conférence débouche sur deux projets de haute importance : le Marché commun (CEE) et Euratom dont les traités les instituant seront signés à Rome le 25 mars 1957. Dans cette analyse nous allons circonscrire notre propos à l’étude de la mise en place de la Communauté Economique Européenne (CEE) et son Marché commun définit comme étant une Union douanière. A cet effet, pour respecter la règle principale de ce traité, les pays membres de la CEE se doivent de supprimer leur tarif douanier à l’égard des autres Etats adhérents, les frontières doivent par ailleurs s’ouvrir progressivement aux mouvements de capitaux et de travailleurs. Une question nous vient donc à l’esprit et concerne la place primordiale qu’occupe le Traité de Rome dans ce qu’est l’Europe aujourd’hui, pourquoi peut-on donc parler du Traité de Rome comme étant l’acte fondateur de la communauté européenne ? La Communauté européenne arrivera t- elle à remplir à remplir sa « mission » (article 2) ?
Dans un premier nous jugerons intéressant de nous pencher sur la détermination de la communauté de se constituer en union à travers le préambule puis nous mettrons en avant les principe qui régissent la CEE.
I- Une volonté