Travaille pour l'ecole
L’utilisation de cannabis fumé, de manière ponctuelle ou au long cours, peut avoir un impact sur la santé physique et psychologique des indi- vidus sans que les études explicitent toujours à quels niveaux de consom- mation ces risques sont susceptibles d’apparaître. Les effets peuvent être liés soit au principe actif du cannabis (∆9-THC) soit aux substances résultant de sa combustion comme les goudrons. Les produits ajoutés au cannabis de façon intentionnelle (produits de coupe) ou involontaire (contaminants) pourraient également être des cofacteurs d’occurrences pathologiques.
Une consommation ponctuelle de cannabis n’entraîne pas de surdoses. Des risques de mort violente existent toutefois, notamment avec les acci- dents de la route. Une étude menée en France entre 2001 et 2003 a en effet montré que les conducteurs sous influence de cannabis ont 1,8 fois plus de risques d’être responsables d’un accident mortel que les conducteurs négatifs et que le nombre annuel de victimes directement lié à une conduite sous l’emprise de cannabis serait, en France, d’environ 230 sur une base de 6 000 accidents mortels. Plus rarement, d’autres décès brutaux peuvent survenir du fait d’une défaillance cardio- vasculaire, comme lors d’infarctus du myocarde où le cannabis interviendrait en tant que facteur déclenchant (et parfois associé à d’autres facteurs).
Des symptômes psychiatriques (troubles anxieux, intoxication aiguë à forme psychotique aussi appelée « psychose cannabinique ») peuvent également survenir de façon aiguë. Régressifs le plus souvent en quelques heures ou semaines, il arrive qu’ils correspondent à des symptômes inau- guraux de pathologies chroniques. Des troubles anxieux et dépressifs peuvent ainsi être retrouvés lors d’une consom- mation chronique de cannabis comme des troubles psychotiques de type schizophrénique, même si cette patho-
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