Un roi sans divertissement dissertation fin du livre
De « Le lendemain de ce jour-là » jusqu'à la fin (décomposé en 2 parties).
TEXTE (première partie) :
Le lendemain de ce jour-là nous étions peut-être cinquante chez Anselmie et tout le jour ce fut un défilé. On lui dit : - Eh bien, raconte. Qu'est-ce qu'il ta dit? Qu'est-ce qu'il a fait? - Il est venu, dit-elle. Et des heures avant qu'on puisse en tirer autre chose que ce «Il est venu». C'est une brute, cette femme! On était quand même arrivé à savoir à peu près quelque chose. La neige était donc tombée. Le pays était tout blanc. Langlois était arrivé chez Anselmie. Il n'était pas entré. Il avait ouvert la porte et il avait crié : - Est-ce que tu es là? - Bien sûr que je suis là, avait dit Anselmie. - Amène-toi, avait dit Langlois. - Pourquoi est-ce qu'il faut que je m'amène? avait dit Anselmie. - Discute pas, avait dit Langlois. - Vous me laisserez jeter mon poireau dans la soupe? avait dit Anselmie. - Dépêche, avait dit Langlois. - Il avait une voix, dit Anselmie, que j'en ai lâché mon poireau et que je suis venue tout de suite. - Quelle voix? Lui demandâmes-nous. Parle. Le procureur va venir, tu sais. Et lui te fera parler. - Bien, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, dit Anselmie, il était en colère, quoi! - Langlois? - Oui, c'était une voix en colère. - Bon. Alors, tu es venue et, est-ce qu'il était en colère? - Oh! pas du tout. - Comment était-il? - Comme d'habitude. - Pas plus? - Pas plus quoi? Non, comme d'habitude. - Il n'avait pas l'air fou? - Lui? Ah! bien alors, vous autres! Fou? Vous n'y êtes plus! Pas du tout, il était comme d'habitude. - Il n'avait pas l'air méchant? - Mais non. Puisque je vous dis qu'il était comme d'habitude. Vous savez qu'il n'était pas très rigolo;