Utilité et limite du pib
Retour sur la proposition de l’UNL d’abaisser le droit de vote à seize ans. Les arguments de chaque camp sont nombreux, mais vous, qu’en pensez-vous ?
Souvenez-vous : le 7 septembre 2009, l’Union Nationale Lycéenne, le principal syndicat lycéen, annonçait le début d’une campagne pour abaisser le droit de vote à l’âge de seize ans. Réponse de Martin Hirsch, Haut-commissaire à la Jeunesse : ce n’est pas une priorité. Le gouvernement ne semble donc pas sur le point de discuter le sujet. Pourtant, cette proposition a déjà lancé le débat : alors, pour ou contre ?
M. Hirsch a reconnu que cette proposition était « symptomatique de la considération que réclame la jeunesse et du souhait des jeunes d’être des citoyens comme les autres ». Jusqu’ici, le seul moyen qu’ont eu les jeunes pour exprimer leurs opinions est la contestation : tout le monde a en tête les manifestations dans les rues de Dijon et le blocage de Charles de Gaulle l’année dernière. Le droit de vote à partir de seize ans, selon les défenseurs de la proposition, permettrait donc aux jeunes de s’exprimer autrement qu’en défilant dans la rue et qu’en empilant des poubelles.
Parmi les arguments de l’UNL, on trouve aussi le vieillissement de la population de ces dernières années. Abaisser le droit de vote à seize ans permettrait ainsi de restaurer un certain équilibre dans l’âge moyen du corps électoral. D’autres avancent que si l’on est responsable pénalement à treize ans, on est tout à fait responsable politiquement à seize ans. De plus, l’enseignement civique et politique a bien évolué ; et un jeune de seize ans d’aujourd’hui est probablement plus cultivé dans ce domaine qu’un jeune de dix-huit ans en 1974 – l’année de la réforme de la majorité à 18 ans. Enfin, après tout, pourquoi un jeune de seize ans, qui a reçu une éducation depuis son plus jeune âge, serait-il moins apte à voter qu’un illettré de cinquante ans ?
Afin de connaître votre opinion à Charles