Verhaeren "le port" commentaire littéraire
Intro : Deux inspirations essentielles se partagent l'oeuvre d'Émile Verhaeren, poète belge d'expression française : l'attachement à sa Flandre natale et la modernité. À l'évocation sensible de la terre répond l'appel fervent de l'ère industrielle. Visionnaire des masses, mû par l'espoir socialiste, il chante à la suite de Baudelaire, mais sur un mode épique, la poésie des villes et la puissance des masses humaines. Jouissant d'une immense popularité en France et à l'étranger, il est le Victor Hugo des années 1900. Son art redonne au lyrisme des élans longtemps interdits par le symbolisme. Sujet une ville particulière au bord de la mer
PBQUE : Quelle est la symbolique du port ?
I la modernité économique
1) Images très évocatrices de la modernité technique
Bateaux à vapeur v. 6, usines v. 15, allitération travail bruyant v. 10-11 ; métaphore du « brasier » v.23
2) évocation des échanges commerciaux
Refrain 5 x « toute la mer va vers la ville » ; mention des produits v. 36, des entrepôts v.34, des provenances v. 16-18 et 20-21 ; champ lexical + pronom indéfini à valeur intemporelle «on achète » « on vend » v. 28-29, « richesses uniques ». Métaphore épique de la tour de « Babel »
3) Dimension épique du progrès civilisateur
Insistance sur la multiplication des échanges (amplification + enjambement v. 8-9 « fourmillant fouillis dédalien d’amarres» ; « un million de croix »v.2 ; « cent peuples » v.30 « la loi des multitudes » ; pluriel poétique « Les flots » + anaphore v.13-14 « Les Orients et les midis » v.17 ; expression de la totalité + anaphore v. 19-20
Rivalité entre la mer et le port : la structure (4 strophes séparées par refrain) suggère combat épique à l’avantage du travail humain ; v. 43-54 : rappel de la puissance surhumaine des éléments naturels et des sacrifices humains nécessaires 3 x « les morts » + expression de la nécessité / Fatalité « il a fallu »
II Modernité esthétique du mouv’
1) refus